Mobilisation anti-Ariel : des manifestants tabassés par des dirigeants du SDP

Lors de la mobilisation anti-gouvernementale du 20 juillet 2023, des manifestants ont été malmenés par des proches du pouvoir en place dont des dirigeants du Secteur Démocratique et Populaire (SDP), à proximité de la résidence officielle du Premier ministre à Musseau.Ces derniers de concert avec les agents de la PNH ont utilisé tous les moyens pour neutraliser le mouvement des rues.

À l’occasion du 2ème anniversaire de l’arrivée d’Ariel Henry et de son équipe à la tête du pays, des dizaines de citoyens ont manifesté à travers les rues de la capitale haïtienne. Malgré les tentatives des forces de l’ordre pour disperser la foule, faisant usage excessif de gaz lacrymogène et des balles réelles, un petit groupe de manifestants déterminés ont atteint le point de chute, à savoir les abords de la résidence officielle du Premier Ministre.

Arrivés sur les lieux, des partisans et des proches du pouvoir en place, soutenus par des membres influents du SDP, dont le directeur de la Loterie de l’Etat Haïtien (LEH), Jean Luc Ouanche et celui de la compagnie de transport scolaire Dignité, Pierre Richard Félicin, ont sorti le grand jeu pour empêcher les militants de faire passer leurs revendications. Ils ont mis de côté leur costume d’officiels pour enfiler celui de partisans zélés du pouvoir pour attaquer physiquement les opposants, afin de les empêcher de protester contre la mauvaise gouvernance et les dérives commises par le pouvoir du neurochirurgien.

Ces « sbires » ont utilisé tous les moyens  pour contenir ce mouvement défavorable au chef du gouvernement et ses partisans. Ils ont bousculé, tabassé les militants opposants en les traitant de tous les noms pour les empêcher de passer leur message : la démission de l’actuelle équipe au pouvoir.  Si la constitution donne le droit aux citoyens de manifester, l’équipe d’Ariel Henry semble vouloir ordonner le contraire.

Les forces policières dont l’Unité Départementale de Matien d’Ordre sont intervenues de manière partisane, pour protéger la bande favorable à Ariel Henry au détriment des opposants. Un comportement très critiqué par les manifestants. À l’issue de ce mouvement de rues, le journaliste de l’agence Vant Bèf Info, Pierre Daniel Lamatinière, a été brutalisé par les agents du CIMO et de l’UDMO.

Intervenant à l’émission Matin Débat sur Radio Éclair, Serge Jean Louis a pointé du doigt André Michel et Ariel Henry qu’il accuse d’être les auteurs de ce mouvement. Ainsi, ils accusent le chef du gouvernement de se comporter en dictateur.

Hier opposants à Jovenel, André Michel et consorts faisaient croire à la population que « Barikad yo se avni yo ». Ayant aujourd’hui retourné leur veste, ils tentent d’enlever à cette même population un droit consacrer par la loi-mère : celui de manifester.

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