Pierre Espérance : « En Haïti, Guy Philippe a perdu ses droits civils et politiques »

Plusieurs dispositions de la Constitution haïtienne imposent des exigences à tout citoyen intéressé à jouir de ses droits civils et politiques, rappelle le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). Pierre Espérance souligne à l’intention de l’ancien chef rebelle Guy Philippe qu’il doit des explications à ses mandants dans la Grand’Anse et que l’État haïtien ne lui doit rien en termes d’indemnité parlementaire.

Les articles 65, 70, 79, 91, 96, 135 de la Constitution suffisent pour clarifier la situation de l’ancien sénateur élu Guy Philippe, arrêté en janvier 2017 en Haïti et qui est sur le point de recouvrer sa liberté aux États-Unis d’Amérique. Selon le responsable du RNDDH, l’ancien chef rebelle pour avoir été condamné, ne jouit plus de ses droits civils et politiques.

De surcroit, au regard de la loi-mère haïtienne, en ses articles 79, 91, 135, il est clairement mentionné pour être membre du Conseil départemental, membre de la Chambre des Députés, membre du Senat, Président de la République des conditions s’imposent. Il suffit de n’avoir jamais été condamné à une peine afflictive et infamante, souligne le défenseur des droits humains.

À présent, Guy Philippe n’est inapte à participer dans aucune compétition électorale. S’agissant des considérations relevant d’une juridiction étrangère à condamner l’ancien commissaire de Police, Pierre Espérance rappelle qu’il a plaidé coupable et qu’aucun appel n’a été formulé à la condamnation du tribunal américain par l’ancien parlementaire. En outre, le profil controversé du personnage, écarté de la PNH pour son comportement jugé délinquant, est problématique. Pierre Espérance encourage l’ancien policier à s’engager dans des campagnes visant à protéger les jeunes contre la consommation de la drogue et les comportements déviants.

En ce qui concerne les supposées redevances de l’État haïtien envers Guy Philippe pour avoir été élu sénateur de la République, Pierre Espérance soutient que l’ancien chef rebelle a perdu ses droits civils et politiques. En conséquences, l’État haïtien ne lui doit rien en termes d’indemnité parlementaire. Dans l’intervalle, le dirigeant du Consortium des partis politiques haïtiens ne peut être empêché de rentrer dans son pays. En outre, il ne peut être emprisonné sur les mêmes chefs d’accusation en Haïti, tout en rappelant que la perte de ses droits civils et politiques est valable dans toutes les juridictions judiciaires à travers le monde.

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