Rapport du groupe d’experts de l’ONU: un pas de géant dans la lutte contre la corruption en Haïti, selon ECC

Coup de tonnerre ! Tremblement de terre ! Les mots ne manquent pas pour qualifier ce rapport publié par le comité d’experts des Nations-Unies sur la question de l’insécurité en Haïti et de la corruption, notamment le gaspillage des fonds PetroCaribe. Pour « Ensemble Contre la Corruption » (ECC), qui félicite le travail, c’est un pas dans la bonne direction dans la lutte contre la corruption dans le pays.

Plus d’une semaine après sa publication, le rapport continue de faire les grands titres de l’actualité et susciter des réactions de la part des organisations de la société civile et des organismes de défense des droits humains.
Dans un communiqué de presse publié ce 24 octobre, la structure dénommée « Ensemble contre la corruption », dirigée par Édouard Paultre, salue et dit prendre acte du travail réalisé par le panel d’experts.

« Après plusieurs années où Haïti est en proie à la corruption et la gangstérisation, enfin, les Nations-Unies se penchent sur la corruption en Haïti, notamment le dossier Petro Caribe », se réjouit ECC.

Dans son communiqué de presse, ECC souligne que c’est pour la première fois que les Nations-Unies traitent de la question de la dilapidation des fonds PetroCaribe. Pour l’organisation, il s’agit d’un pas de géant dans la lutte contre la corruption et la grande criminalité en Haïti, soutenant que la gangstérisation du pays et de l’État s’est accélérée après que la population eut entamé en mars 2018 un mouvement visant à exiger des comptes sur la gestion et l’utilisation de ces fonds, que le pays a déjà commencé à rembourser.

« Ce rapport établit le lien entre la gestion catastrophique des fonds PetroCaribe caractérisée par des actes de pillage et de dilapidation par les plus hautes autorités haïtiennes et le phénomène de la gangstérisation généralisée du pays », a fait savoir Ensemble Contre la Corruption.

Selon ECC, à travers le document du groupe d’experts, les Nations-Unies reconnaissent enfin que les désordres enregistrés dans la gouvernance publique en Haïti engendrent la responsabilité des gouvernants au plus haut niveau de l’État, ce qui est nettement contraire aux rapports et discours des années précédentes.

« Aujourd’hui, il est clair pour les Nations-Unies que les autorités étatiques sont responsables de l’insécurité, de la puissance des gangs armés, de la corruption qui gangrène les institutions étatiques et de la dilapidation des fonds PetroCaribe », soutient l’organisme.

Ensemble Contre la Corruption (ECC) appelle les autorités judiciaires et les responsables des institutions de contrôle qui ont si longtemps négligé de réaliser le travail pour lequel ils sont payés à se racheter de la honte qui inonde les cœurs et les esprits des haïtiens.
ECC exige que tout soit mis en œuvre en vue de la reprise, dans les meilleurs délais, de l’instruction relative au dossier PetroCaribe ; que les institutions dont la mission est de contrôler l’intégrité des comptes publics, telles : ULCC, BAFE, UCREF, IGF, CSCCA, finalisent les enquêtes sur le dossier PetroCaribe et les acheminent aux autorités compétentes.

En dernier ressort, Ensemble Contre la Corruption préconise également une entraide judiciaire pour l’organisation de procès exemplaires relatifs aux crimes économiques et de sang commis au cours de ces dix dernières années, le moyen sûr pour mettre fin au régime d’impunité en Haiti.

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