Remontée considérable des cas d’enlèvement, la PNH marque son impuissance

On ne saura véritablement le bilan exact des citoyens kidnappés à Port-au-Prince, autant que les chiffres affolent. Si des cas sont reportés dans la presse, d’autres sont traités dans le silence par des familles pour protéger certains otages.

Il est un fait que les dirigeants haïtiens s’en soucient peu de la situation d’insécurité qui prévaut à Port-au-Prince durant ces dernières 72 heures. La réalité est déprimante et à chaque aurore qui brille la sensation d’un chaos à nos portes ne se dissipe pas.

Les bandits s’affichent de plus en plus sans contraintes dans leurs forfaits, dénonce un avisé dépité par le virage inquiétant de l’insécurité. Ils kidnappent, tuent des citoyens dans une facilité déconcertante.

La liste des dernières victimes du kidnapping est sans fin. Ernst Mentor Joseph Emmanuel, Wilbert Bazile, Rocheline Louis, Marie-Ange Beril sont les cas relayés dans les médias de Port-au-Prince alors que d’autres anonyme continuent d’être la proie des bandits.

S’il est d’une lapalissade que la crise politique est intimement liée à l’insécurité, il demeure tout aussi vrai que les promoteurs du kidnapping et les fauteurs de trouble sont logés à la même enseigne. Jimmy «Barbecue» Cherizier dans sa parodie de «révolution engagée» a encouragé le «déchoucage» et encensé des kidnappeurs dont le nommé Izo comme un jeune frustré par la société qui cherche à se reproduire par des moyens dont il dispose.

Entre-temps, la PNH marque son impuissance. Mardi, dès l’aube, des hommes lourdement armés vêtus d’uniforme de Police ont déambulé à Duvivier. D’autres quartiers ont été fortement troublés par des crépitements automatiques jusqu’en milieu de la journée, rapportent des témoins.

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