Revendications étudiantes : l’inauguration des travaux de rénovation de la FASCH perturbée

Un mouvement de protestation des étudiants de la Faculté des Sciences Humaines a occasionné le report sine die de la cérémonie inaugurale des travaux de réaménagement des locaux de la faculté, ravagés par le séisme du 12 janvier 2010.

Ce mouvement visait à empêcher le recteur de l’Université d’Etat Haïti (UEH), Fritz Deshommes et le directeur du Bureau de Monétisation d’Aide au Développement (BMPAD), Ignace Saint Fleur, qui devaient être présents dans la cérémonie, de pénétrer les locaux de la Faculté à cause des accusations de corruption qui pèsent sur eux, à en croire les étudiants. Des barricades de pneus enflammés ont été érigées sur la chaussée. Ce qui a causé une paralysie partielle de la circulation à l’Avenue Christophe. Des étudiants munis de pancartes ont scandé des slogans hostiles à ces deux fonctionnaires publics.

« Fritz Deshommes ne pénétra pas les locaux de la Fasch tant que l’expulsion des 19 des étudiants protestataires ne soit pas élucidée », a tempêté Kenley Jeanty étudiant en sociologie évoquant un rapport de la Direction Centrale de la Police Judiciaire qui a blanchi ces étudiants qui ont été accusés de vol de chèques. « 20 millions de gourdes ont été décaissées pour construire des restaurants fictifs à l’UEH », ironise Johnny Géné, étudiant en sociologie, qui exige un audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif CSC/CA sur la gestion du RUEH qui, selon lui, est un espace de blanchiment d’argent.

Pour ces étudiants, il n’est pas question qu’Ignace Saint Fleur pénètre les locaux de la Faculté en raison des accusations de corruption qui pèsent sur lui. De plus, l’État n’a pas mis un sou dans les travaux de rénovation de la Fasch, ont-ils soutenu tout en rappelant que le Rectorat de l’UEH est épinglé dans le rapport de la CSC/CA relatif à la gestion des fonds PetroCaribe.

Joubert Joseph / HIP

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