Sanctions dominicaines : Evans Paul se défend, dénonce un complot de l’international

L’ancien Premier ministre haïtien Evans Paul, dont le nom figure sur la liste des trente-neuf (39) personnalités politiques, économiques et chefs de gangs, frappées d’interdiction de fouler le sol dominicain, a réagi par rapport à cette décision qui, dit-il, porte atteinte à son intégrité morale.

Evans Paul, qui dit n’avoir rien à se reprocher, s’interroge néanmoins sur les raisons de cette action prise à son encontre par les autorités dominicaines. « Je ne cesse de me poser des questions, de faire des spéculations autour de cette action pour essayer de la comprendre. Je ne ne suis, jusqu’à preuve du contraire, parvenu à une réponse », déclare monsieur Paul qui intervenait sur une Radio de la capitale haïtienne.

Même s’il ne dispose pas encore d’éléments émanant de ses analyses qui lui permettraient de confirmer le motif de cette sanction, l’ancien chef de la Primature croit toutefois en avoir une idée de sa provenance. II cite entre autres la décision qui a été prise par son gouvernement en 2015 d’interdire l’entrée au pays de près de vingt-cinq (25) produits provenant de la République Dominicaine à cause de leur mauvaise qualité, ainsi que sa prise de position publique, à la même année, contre la déportation massive des Haïtiens. Ces actions n’auraient pas plu à l’establishment dominicain compte tenu de leurs enjeux économiques, penses-t-il.

« Ce n’est un secret pour personne que la République Dominicaine qui est notre premier partenaire commercial déverse des produits de mauvaise qualité dans le pays. Il a fallu à l’époque prendre ces mesures pour protéger la santé de nos compatriotes », déclare l’ancien dirigeant du parti politique KID. Il soutient que « le gros dégât » que le pays a enregistré sur plan matériel et humain lors du passage du tremblement de terre de 2010 était la conséquence des matériaux de construction de mauvaise qualité, dont des ciments et des barres de fer, importés de la République Dominicaine.

Fort de ces considérations, l’ancien locataire de la Primature pense qu’il pourrait bien s’agir d’un « règlement de comptes ». De ce fait, il écarte toute possibilité de constituer un cabinet d’avocats pour exiger des explications de la part du gouvernement dominicain, indiquant n’avoir pas assez de moyens économiques pour entrer dans une telle dynamique.

En dernier ressort, Evans paul dénonce ce qu’il appelle une tendance chez les « Blancs », ceux qui se réclament d’être patrons d’Haïti, de vouloir écarter qui ils veulent de la sphère politique du pays, en ajoutant des noms des personnalités politiques sur des listes noires. « Il est temps que cela cesse », tance l’ancien militant politique, appelant à un sursaut citoyen en vue du renversement de cette tendance.

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