Trafic d’armes : le Zimbabwéen Vundla Sikhumbuzo se défend et indexe d’autres complices

Cité dans le trafic d’armes et de munitions impliquant l’Église épiscopale d’Haïti (E.E.H), et recherché par la Police, le Zimbabwéen Vundla Sikhumbuzo, joue au Ponce Pilate et accuse un trio formé du pasteur Dieuné Day, François Samson et Rémy Lindor dans le scandale de franchise accordée de manière illégale à l’institution. Le chef des opérations de l’E.E.H dénonce des infractions relevant d’usage de faux en écriture et imitation de signatures dans ce dossier.

Pour le dirigeant de l’Église épiscopale d’Haïti, Vundla Sikhumbuzo, le mensonge doit faire place à la vérité afin de fixer les responsabilités dans le scandale d’une cargaison d’armes et de munitions saisie dans un conteneur au Caribbean port services (CPS) de Port-au-Prince, le 13 juillet 2022. Le Zimbabwéen, activement recherché par la Police nationale d’Haïti (PNH), pour son implication dans cette affaire, nie les faits et accuse d’autres figures de l’Église mêlées jusqu’au cou dans ce dossier.

À travers une note vocale que le journal Haïti infos pros (HIP) a consultée, le Zimbabwéen brandit la thèse du mensonge et de tentative de salir sa réputation orchestrée par un secteur au sein de l’Église aidé d’un employé de l’administration publique. Le trio Dieuné Day, François Samson et Johnny Docteur est dans la ligne de mire de l’Africain qui a pris le maquis depuis plusieurs mois.

Dans un français à peine compréhensible, Vundla Sikhumbuzo évoque sa position mineure dans l’Église qui l’empêche, dit-il, de placer des commandes et d’engager la franchise au nom de l’institution.

« C’est le Pasteur Dieuné Day qui a engagé des avocats pour Gina Rolls, François Samson, pour gérer ce qu’ils vont dire. Je suis incapable d’aider Diuené Day à faire sortir le conteneur, car je n’ai aucun pouvoir, aucune autorité pour autoriser, ni pour accorder la franchise. Johnny Docteur est la seule personne habilitée à accorder la franchise », se défend-t-il.

Johnny Docteur, Rémy Lindor et Dieuné Day sont tenus pour responsables de cette cabale qui ternit l’image de l’Église épiscopale. Selon la version de l’Africain, derrière ce scandale se cache un cerveau qui s’appelle Johnny Docteur. Ce dernier semble avoir caché des documents importants de ce dossier, notamment des pièces à conviction autorisées par le Ministère de l’Économie et des finances (MEF). Des recherches dans l’Administration générale des Douanes (AGD) peuvent attester des faits, assure-t-il.

Sans équivoque, Johnny Docteur est le personnage central dans ce dossier, l’architecte qui manie les leviers, qui dispose des sceaux du Ministère des finances (MEF) et qui approuve les franchises pour le compte de l’Église, révèle Vundla Sikhumbuzo. Ami et compagnon indéfectible de Dieune Day, Johnny Docteur, doit des explications à la justice, selon le zimbabwéen. Sans préciser les liens qui unissent les trois personnages, il établit une certaine relation familiale entre Johnny Docteur, le pasteur Dieuné Day et Rémy Lindor.

La responsabilité du Pasteur Dieuné Day n’est plus à démontrer dans le trafic d’armes et de munitions en Haïti. D’autres institutions dont l’Hôtel de la résidence Port-Salut sont souvent utilisées pour engager des franchises au nom de l’Église épiscopale d’Haïti, reprend Vundla Sikhumbuzo.

Selon les dernières informations disponibles, Vundla Sikhumbuzo, visé par un mandat de la justice haïtienne, se retrouve dans le pays. Parallèlement, la justice haïtienne s’active à éclaircir ce dossier en multipliant les auditions des personnes arrêtées. Le 9 mai dernier, au terme d’une audition au cabinet d’instruction du juge Marthel Jean-Claude, le père Fritz Désiré a été arrêté.

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