USA-Déportation : Ariel Henry a signé le retour d’une soixantaine d’Haïtiens dans l’enfer des gangs

Plus d’une soixantaine d’Haïtiens ont été refoulés en Haïti le jeudi 31 août par le gouvernement américain. Le premier ministre Ariel Henry, critiqué pour son indifférence et son silence face aux cris des habitants de Carrefour-Feuille livrés aux gangs de Gran-Ravin, a lui-même signé pour autoriser ces déportations.

Définitivement, le cynisme, l’indifférence et l’insouciance d’Ariel Henry ne sont plus à démontrer. Alors que Haïti continue de sombrer dans une insécurité généralisée avec notamment des gangs armés qui prennent le contrôle de presque toute la capitale, le premier ministre de facto Ariel Henry a donné son approbation pour la déportation de plus d’une cinquantaine de ressortissants haïtiens en Haïti par le gouvernement américain.

Selon Ayibopost, qui a repris les chiffres communiqués par l’Agence des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (ICE) à une organisation de défense des droits des migrants, ce vol de déportation est arrivé en Haïti hier jeudi 31 août. Et les déportés étaient au nombre de 60.

Plus loin, le média en ligne a fait savoir que l’ambassade américaine en Haïti confirme avoir reçu, en date du 28 août, une correspondance signée du bureau du Premier ministre de facto donnant son approbation au vol de déportation de ces compatriotes haïtiens.
La représentation diplomatique déclare agir toujours ainsi avant d’effectuer un rapatriement aérien planifié vers Haïti.

Cette action du gouvernement américain a suscité la grogne chez des responsables d’organisations de défense des droits des migrants. C’est le cas de Nicole Phillips, citée par Ayibopost comme membre de la Haitian Bridge Alliance. Elle assimile cette action à un manque de respect envers les droits des migrants haïtiens. Nicole Phillips est d’autant plus préoccupée que cette déportation est survenue le même jour aux personnes d’ascendance africaine.

Nicole Phillips ne mâche pas ses mots. Selon la défenseure des droits des migrants, ces déportations démontrent clairement que la politique étrangère des États-Unis en Haïti est « purement cruelle ».

Selon ce qu’a confié Nicole à Ayibopost, du nombre des «déportées» se trouve une femme qui auparavant a été détenue en Floride et souffrant de kystes mammaires, ce qui provoque une douleur extrême.

Les États-Unis sont bien conscients de l’aggravation de la situation sécuritaire du pays. D’ailleurs, récemment le gouvernement américain a exhorté tous les citoyens de nationalité américaine se trouvant sur le territoire haïtien à quitter le pays. Mais, cela n’empêche à ce même gouvernement dit ami d’Haïti de procéder à la déportation d’une soixantaine d’Haïtiens.

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