Affaire Jovenel Moïse : « Ils sont prêts à empoisonner Laguel Civil, Dimitri Hérard… », dixit Garry Orélien

Le Conseil supérieur du pouvoir du judiciaire (CSPJ) n’inspire plus confiance, de l’avis du juge instructeur Garry Orélien qui a enquêté, dans un temps, sur l’assassinat de l’ancien Président de la République, Jovenel Moïse. Il révèle également que le premier ministre Ariel Henry, redoute de comparaitre par devant une juridiction d’enquête sur le meurtre de Jovenel Moise, en raison des suspicions légitimes.

Dans une note vocale enregistrée en janvier 2022, le juge Garry a fait des révélations choquantes sur les contours de l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse. Avant sa mise à l’écart dans l’instruction, il a confié avoir multiplié des démarches pour conclure l’enquête en activant un processus célère pour auditionner des suspects clés du crime.

« Je vais me mettre en quatre pour auditionner les autres suspects. Je ne sais pas comment y parvenir, mais je dois le faire. J’ai l’impression qu’ils veulent empoisonner Dimitri Hérard, Laguel Civil et James Solages », a-t-il laissé entendre.

Avec la présence d’Ariel Henry à la Primature, les chances pour que l’enquête aboutisse s’amenuisent. Le premier ministre Henry a une peur bleue de la justice, il refuse de collaborer avec les instances judiciaires. Il a une phobie à se présenter devant un juge, a-t-il insisté.

« À évoquer l’option de comparaitre devant un juge pour évacuer les soupçons, Ariel Henry sera mis dans tous ses états. Il refuse d’entendre parler. Je suis prêt à le combattre jusqu’à la fin », a-t-il promis.

D’autres gros bonnets et acteurs de la chaine pénale ayant des mains liées, s’alignent dans la même dynamique pour s’opposer à l’aboutissement de l’enquête. Le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Bernard Saint-Vil et ses amis avocats manifestent peu d’intérêt à voir les coupables derrière les barreaux.

Cité dans des cas de corruptions dans l’instruction de l’affaire, le juge instructeur Garry Orélien s’est déchainé contre les membres du CSPJ. Il est clair que le Chef de l’État Jovenel Moise a été livré, cependant les conseillers du CSPJ, illégalement nommés par Ariel Henry, agissent sous la coupe réglée de leur patron, a-t-il lâché.

« Ils prennent les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. Bernard Saint-Vil, ses amis avocats œuvrent contre l’enquête. Et s’il y a des juges de ma trempe, à la Cour d’appel, Ariel Henry serait en difficulté »,
a conclu Garry Orélien.

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