Ariel Henry à Nairobi : des gangs activés pour accélérer l’occupation militaire à Port-au-Prince ?

La progression étonnante des civiles armés dans des quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince confirme la thèse de consignes passées pour justifier le déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMSS) en Haïti. Au moins deux installations policières sont saccagées et incendiées, un avion dans l’aéroport international de Port-au-Prince a essuyé des tirs et la peur qui s’installe. Ainsi se résume, en partie, le chaos programmé.

À Frères, les premières offensives des civiles armés viennent du groupe criminel « Kraze Baryè » dirigé par Vitelhomme Innocent. La clôture de l’École nationale de Police (ENP) a été tôt ce jeudi matin renversée par des engins lourds pilotés par les bandits, confirme le coordonnateur du Syndicat national de policiers haïtiens (SYNAPOHA), Lionel Lazarre. Aucune réaction du haut-commandement de la PNH n’a été enregistrée.

Le Sous-Commissariat de Portail-Léogane a été attaqué, vandalisé avant d’être incendié, confirment des images virales sur les réseaux. Dans les séquences sur des plateformes numériques, les bandits revendiquent leur acte et jubilent leur intervention. Pour l’heure, il reste impossible d’établir le bilan des dégâts. Les policiers cantonnés dans ce dispositif semblent avoir pris la fuite bien avant l’attaque armée.

Dans l’après-midi du jeudi 29 février, une tentative des bandits pour prendre contrôle du Sous-Commissariat de Bon-Repos avait fait écho dans les médias. Des policiers affectés dans le dispositif ont offert une résistance aux malfrats, selon des témoins. Il est rapporté des cas de blessés par balle non confirmés dans les rangs des forces de l’ordre.

Dans la même lignée, un vent de panique a soufflé sur l’Aéroport international Toussaint Louverture. Selon des images disponibles, un avion a essuyé des projectiles des civiles armés. À la suite des incidents, il a été annoncé l’annulation des vols internationaux et régionaux jusqu’à nouvel ordre.

Dans ce chaos qui se dessine, la vie des citoyens est plus qu’exposée. L’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) rapporte avoir reçu plus d’une dizaine de blessés par balle résultant des offensives des groupes armés. S’agissant des déplacés forcés, ils se comptent par milliers à avoir fui les quartiers en proie à la violence armée dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

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