Ariel Henry Vs syndicalistes de transport en commun : qui aura gain de cause cette fois-ci ?

Des syndicats du secteur du transport public et organisations syndicales du transport terrestre dont l’APCH, FUTRAH, MUTH et FOSSHA ont annoncé trois (3) journées de grève nationale, du 31 juillet au 2 août 2023, en vue de forcer les autorités gouvernementales à baisser le prix des produits pétroliers à la pompe à  40 %. Les syndicalistes reprochent au gouvernement de facto dirigé par le Dr Ariel Henry de ne pas respecter les dispositions du décret du 9 mars 1995 selon lesquelles le prix du carburant doit augmenter ou diminuer en Haïti selon sa fluctuation au niveau international.

Après avoir lancé un ultimatum de 72 heures au gouvernement pour réviser le prix du carburant à 40 %, les syndicalistes ont entamé une seconde phase dans leur mouvement de revendication. En effet, lors d’une conférence de presse tenue le 25 juillet 2023, ils ont annoncé 3 journées de grève sur tout le territoire national, 31 juillet, 1er et 2 août 2023. Les syndicalistes Jacques Anderson Desroches et Changeux Méhu invitent les chauffeurs et la population à respecter le mot d’ordre de grève qui, disent-ils, vise à faire pression sur le gouvernement pour qu’il respecte la loi.

Les syndicalistes ont minimisé la réduction insignifiante de 10 gourdes faite par l’équipe au pouvoir sur le prix de la gazoline, 50 gourdes  sur le gasoil et le kérosène. Ils ont fait savoir que les prix des produits pétroliers ont chuté considérablement sur le marché international.

Aussi, ont-ils invité les autorités étatiques à prendre les dispositions nécessaires pour faciliter l’acheminement des camions-citernes du Terminal de Varreux aux différentes station-services. La grève risque d’avoir des conséquences sur le déroulement des examens officiels des fins d’études secondaires (NS4) qui se dérouleront du 31 juillet au 4 août 2023 dans les 10 départements géographiques du pays.

À rappeler que les bandits armés ont exigé, en nature, 15 gallons de carburant par camion pour avoir accès au Terminal Varreux, 200 mille gourdes pour sortir les camions du Terminal et 800 mille gourdes de droit de passage (par flotte) jusqu’à la route de l’aéroport. Après les 200 ou 250 mille gourdes à payer par camion pour avoir accès au Terminal, les propriétaires des pompes doivent encore payer 800 mille gourdes de droit de passage (par flotte) jusqu’à la route de l’aéroport. Un secteur qui possède 300 camions doit verser mensuellement 75 millions de gourdes aux bandits pour avoir seulement accès au terminal, lit-on dans une correspondance de l’Association des Professionnels du Pétrole (APPE).

L’APPE craint une escalade qui paralyserait le secteur du transport et réduirait à néant ses efforts pour approvisionner le pays. Déjà, dit-elle, les compagnies de transport parmi les plus importantes ont informé les importateurs de leur intention de résilier les contrats de transport. Aussi, pour éviter une paralysie, pareille à celle survenue avec le blocage du Terminal Varreux, les compagnies ont pu importer suffisamment de produits pour stisfaire les besoins du marché. Ce qui implique qu’une nouvelle pénurie de carburant frappe à notre porte pour la énième fois cette année.

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