Attaque armée contre la Prison civile de Cabaret : chronologie des faits, selon le RNDDH

Des informations préliminaires collectées par le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) font état d’une attaque armée exécutée par trois gangs contre la Prison civile des femmes à Cabaret.

L’attaque armée contre la Prison civile des femmes résulte d’une opération planifiée par trois gangs qui répandent la terreur dans l’environnement du centre carcéral. Avant l’attaque visant la Prison, selon la responsable de programme du RNDDH, Marie Rosy Auguste Ducéna, toutes les voies conduisant au centre de détention ont été barricadées par les bandits. Des containers ont été placés sur la voie publique à Bon-Repos, Route 9 et à Canaan dans l’optique de mettre à exécution l’évasion. Cette stratégie consistait à contrarier l’intervention à temps des forces de l’ordre à l’alerte des geôliers.

Dans les faits, selon la militante des droits humains, 5 véhicules débordés d’hommes lourdement armés ont été mobilisés par les criminels liés à trois gangs armés pour conduire l’offensive contre le centre de détention. Le gang de «Timonèt» à Lafito dirigé par le caïd Peterson Michel, la Base «Van vire» dirigée par Jean Brunet Philémon et le groupe criminel opérant à Canaan 50 qui est aux ordres de Jeff Larose sont tenus pour responsables de l’invasion à la Prison civile.

Dans les minutes ayant précédé l’assaut contre la prison, le Poste de controle de «Titanyen», été attaqué. À la suite de l’offensive, le policier Clotaire Saint-Louis a été tué, l’infrastructure saccagée puis incendiée par les bandits, raconte Marie Rosy Auguste Ducéna.

S’agissant de la Prison, il est rapporté qu’un agent de la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP), dont le nom n’a pas été révelé, pour faciliter les femmes en détention préventive prolongée à avoir accès à de l’eau pour prendre leur douche, a déverrouillé la barrière du bloc. À la suite de cet acte, des détenues ont pu s’evader, indique Mary Rosy Auguste Ducéna. Pour l’heure, l’effectif des évadées, le bilan des victimes, le nombre des blessés restent à determiner.

Dans la soirée du jeudi, des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) affecté dans l’Artibonite ont réussi à prendre le contrôle du bâtiment. La responsable de programme du RNDDH rappelle qu’en raison des barricades érigées dans l’environnement limitrophe de Canaan, les policiers de Port-au-Prince dépechés par le haut-commandement de la PNH peinaient à atteindre la Prison civile des femmes à Cabaret.

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