Connivence entre gangs et autorités gouvernementales : le local du RNDHH ciblé par une attaque armée

Le Réseau National de Défense des Droits Humains dénonce une attaque armée perpétrée contre ses locaux au début du week-end écoulé. Cet acte est l’œuvre d’un policier affecté à l’unité POLIRONT, selon l’organisation qui sollicite de l’inspection générale de la PNH l’ouverture d’une enquête en vue de punir les personnes impliquées dans cette attaque. Une correspondance a été adressée en ce sens à l’Inspecteur Général en chef de la PNH, Fritz Saint-Fort.

Les faits remontent exactement au vendredi 18 août 2023, quand un agent 1, affecté à POLIFRONT, en compagnie de plusieurs individus lourdement armés ont ouvert le feu sur les locaux de l’organisation sise à la ruelle rivière deux heures (2) après la publication d’un document qui dénonce les autorités gouvernementales qui continuent de protéger les gangs armés afin de garder le pouvoir. Cet acte barbare n’est évidemment pas sans conséquence sur le fonctionnement de cette organisation qui milite depuis des lustres pour le respect des droits humains dans le pays.

« La barrière principale des locaux du RNDDH porte les impacts de cinq (5) balles et un (1) des panneaux solaires de l’organisation, installés sur le toit du bâtiment, a aussi été troué par balles, endommageant le système d’énergie électrique de l’organisation », a fait savoir le RNDDH. Plus loin, l’organisme souligne que ces dégâts ont été constatés par la magistrate de paix Christine Doreus affectée au Tribunal de paix de Port-au-Prince, Section Est, après procès-verbal de constat dressé en date du lundi 21 août 2023.

Dans cette correspondance, le Réseau précise que cette attaque a été perpétrée après un rapport qu’il a publié portant sur les derniers actes de violence perpétrés dans plusieurs localités des départements de l’Artibonite et de l’Ouest dont Carrefour-Feuilles.

Dans ce rapport, le RNDDH a affirmé que les gangs armés ont été activés au cours de la première partie du mois d’août 2023 par les autorités étatiques et par le CSPN, en vue de maintenir un climat de terreur dans le pays, dans l’objectif de justifier la demande d’intervention militaire étrangère qui avait été produite en octobre 2022 par le premier ministre de facto Ariel Henry.

Comme d’habitude, dans ce rapport publié le 18 août dernier, l’organisme dont Pierre Espérance est le Directeur exécutif, a dénoncé l’escalade de la violence armée enregistrée dans le pays au début du mois d’août 2023 ainsi que les liens de connivence qui existent entre les autorités étatiques, le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN).

Dans la correspondance, le RNDDH rappelle à l’inspecteur en chef de la PNH qu’il est de son devoir de dénoncer toutes les violations massives des droits humains commises par les autorités étatiques et par l’institution policière qui choisissent de protéger les bandits armés et d’abandonner la population à la fureur de ces derniers.

Le réseau n’entend pas baisser les bras en dépit de la tentative échouée du policier en question qui, pour plaire aux autorités étatiques et à la police nationale d’Haïti, a attaqué les locaux de l’organisation.

Ce pendant, le RNDDH dit prendre très au sérieux cette attaque dirigée contre ses locaux et sollicite de l’Inspection Générale de la PNH l’ouverture d’une enquête, en vue de fixer les responsabilités et de transférer par devant les instances judiciaires, toutes les personnes qui y sont impliquées.

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