Corruption au BMPAD : Nenel Cassy clame son innocence, dénonce une persécution politique

Comme annoncé, l’ancien sénateur du département des Nippes, Nenel Cassy, a été ce mardi 23 juin 2023, au carré du juge d’instruction Jean Wilner Morin, dans le cadre du dossier d’enquête relatif à la corruption impliquant l’ancien directeur du Bureau de Monétisation du Programme d’Aide au Développement (BMPAD), Patrick Noramé.

Apres deux heures d’audition, l’ancien parlementaire a confié à la presse qu’il s’est présenté au cabinet d’instruction pour fournir des explications sur la gestion de Patrick Noramé à la tête du Bureau de Monétisation du Programme d’Aide au Développement.

« Tout le monde sait que je prends du plaisir à donner du boulot aux jeunes, leur permettant de trouver des débouchés économiques, c’est la chose que je sais faire le mieux dans ma vie », a dit l’ancien parlementaire, avouant avoir proposé monsieur Noramé comme directeur du BMPAD.

« Il n’est pas le seul à avoir eu ma bénédiction, il y a eu des ministres et des secrétaires qui ont obtenu des postes sous ma recommandation », a soutenu le politicien, indiquant qu’il n’a rien à voir avec la gestion de l’administration de Patrick Noramé.

« Je ne m’implique pas dans la gestion administrative des jeunes et d’autres personnes que j’ai eu à recommander, car je ne suis pas administrateur encore moins comptable », a déclaré l’ancien représentant du département des Nippes au parlement haïtien, affirmant qu’il n’a jamais été comptable de deniers publics.

Cette déclaration est aux antipodes de la pratique courante, qui fait de la personne généralement proposée, soit par un parlementaire ou un politique, un doublon dont la fonction principale est de piller autant que possible l’institution au profit de la personne l’ayant désigné.

Comme Ponce Pilate, Nenel Cassy se lave les mains, déclarant n’avoir rien à voir ni de près ni de loin face à l’ensemble des « accusations montées de toutes pièces » contre sa personne dans le but de l’affaiblir politiquement, citant la tentative d’arrestation dans sa résidence privée, au motif de possession d’armes illégales.

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