Haïti-Sécurité : À défaut d’une intervention militaire étrangère, Ariel Henry se tourne vers les FAd’H

Le Premier ministre Ariel Henry semble avoir finalement compris le jeu et la navette de la communauté internationale, en ce qui à trait à l’envoi d’une force étrangère en Haïti pour aider à résoudre la crise sécuritaire. Après le refus des pays dits amis d’Haïti de prendre le contrôle d’une intervention militaire dans le pays, le premier ministre converge son regard vers les forces armées d’Haïti (FAd’H) pour contrecarrer les bandits.

Ariel Henry avait misé gros sur le soutien et le support de la communauté internationale pour l’aider à rétablir la paix dans le pays. C’est en ce sens que le 06 octobre 2022, le Premier ministre de facto et son conseil des ministres ont décidé de demander une assistance militaire à la communauté internationale. Ariel Henry qui, depuis son arrivée à la tête de la primature, affiche son impéritie, avait fait appel au déploiement d’une force armée étrangère sur le sol haïtien en vue de faire face à l’insécurité. Cette demande formulée par un gouvernement discrédité, décrié, avait provoqué une avalanche de réactions que ce soit en Haïti ou à l’étranger. Selon plus d’un, par cette demande, l’équipe d’Ariel Henry voulait assurer son maintien au pouvoir. Jusqu’à aujourd’hui, le rêve d’Ariel Henry de voir des soldats étrangers déployés sur le territoire national reste encore une utopie. Les pays dits amis d’Haïti notamment le Canada et la France ont joué au jeu de dupes. Ils n’ont pas répondu positivement à la demande du Premier ministre Ariel Henry. Comme nous le disons si bien dans notre vernaculaire : « se tankou gouvènman Ariel Henry a te pran medsin sou kont pentad maron ».

Face à la tergiversation et la réticence de l’ONU et de la communauté internationale sur la question, Ariel Henry a finalement compris qu’il ne devrait pas trop miser sur ses « Maîtres ». Conscient de cela, le chef de la primature s’est tourné vers la FAd’H.

C’est en ce sens que le premier ministre a rendu visite aux forces armées d’Haïti, ce vendredi 17 mars, en vue de mobiliser les soldats auprès de la PNH pour contrecarrer les gangs armés qui ne cessent de jouer le jeu de la mort dans la capitale et dans des villes de province.

« AYITI NOU VLE A, nous ne pourrons pas la bâtir avec des gangs qui sévissent partout. Ils doivent entendre raison ou nous leur ferons entendre raison malgré eux », a déclaré Ariel Henry durant sa visite au quartier général des forces armées.

Après une longue attente désespérée d’une intervention étrangère en Haïti, Ariel Henry veut miser sur les forces de sécurité nationale dans la lutte contre l’insécurité et les atrocités des gangs armés qui contrôlent presque tout le pays.

Même si ce gouvernement a toujours du mal à tenir ses promesses, Ariel Henry s’est engagé à mettre des moyens à la disposition de la police et de l’armée pour répondre à leur mission de garantir la sécurité de la population. Une affaire à suivre…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page