Insécurité à Canaan : l’appel désespéré de Paul André, Président de la FENACAH
L’enfer de la violence armée entretenue par des gangs à Canaan a contraint des centaines de familles à fuir leur maison à Cabaret et Source-Matelas. Des voix comme celle du Président de la Fédération nationale des Casec d’Haïti (FENACAH), Paul André, interpellent le gouvernement de facto face à la paralysie du trafic automobile sur la route nationale numéro 1, l’arrêt des activités hôtelières, la suspension des échanges agricoles interurbains, entre autres.
C’est un drame sans nom que sont en train de vivre les usagers de la route nationale numéro un et les habitants de Cabaret et Source-Matelas. Depuis près d’un an, des bandits instaurent la violence armée en assassinant, kidnappant et ranconnant des passagers qui fréquentent l’axe routier compris entre Canaan et Cabaret.
Les conséquences des dommages causés par l’inaccessibilité de la route sont irréparables. Selon le Président de la FENACAH, Paul André, des centaines de familles déplacées de force, des opérateurs touristiques contraints de mettre la clé sous la porte et des commerçants incapables de s’approvisionner résument le tableau exaspérant terriblement vécu.
D’autre part, il déplore la passivité complice des autorités du pouvoir central en dépit des rencontres organisées, des revendications adressées, des recommandations formulées et des cris lancés face à la situation. Les déplacés forcés de Source-Matelas accueillis à l’Arcahaie dans des conditions non idéales vivent l’enfer dans des sites d’hébergement improvisés. Aucune assistance du gouvernement de facto, malgré de multiples démarches engagées par les autorités locales, confie Paul André, au cours d’une interview à Radio Kiskeya.
Le gang « 5 segond » qui étend ses tentacules dans des quartiers hors de Martissant, s’octroie le droit de vie et de mort sur les usagers de la route nationale et des résidents de la partie Nord de Port-au-Prince. Plusieurs installations de la Police sont désertées et d’autres sont incendiées ou pillées. Les détenues de la Prison civile du Cabaret sont évacuées, le poste de contrôle de Cabaret et le poste de Cabaret sont pillés et incendiés par des bandits.