« Nous sommes sur le point de disparaître », a alerté Fritz Alphonse Jean, président élu de l’accord Montana

Alors que les gangs étendent leurs tentacules dans la Plaine du cul-de-sac, le président élu de l’accord de Montana, Fritz Alphonse Jean, dans une conférence de presse donnée ce mardi 3 mai dans un hôtel à Pétion-Ville, a alerté sur une possible disparition de la population haïtienne en proie à la violence des gangs criminels.

« Je veux adresser mes sympathies à tous ces frères et sœurs, à toutes ces familles tombées sous les balles criminelles. Courage et ne perdez pas espoir. La lutte pour le bien-être collectif ne s’arrêtera pas », a déclaré Fritz Alphonse Jean d’entrée de jeu. 

Pour fixer sa position sur la violence des gangs en Plaine du cul-de-sac où au moins 20 civils ont été tués, l’économiste n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. « Ils ont tué, assassiné, brûlé beaucoup de nos frères et sœurs », a-t-il dénoncé. « Ce qui est le plus grave, c’est le niveau et la forme de violence auxquels la population fait face », a-t-il poursuivi tout en profitant de pointer du doigt ceux qui ne font que jeter de l’huile sur le feu, dans l’objectif d’utiliser les gangs pour réaliser des élections truquées à l’avenir. 

Plus loin, l’ancien Gouverneur de la Banque centrale a rappelé que cette situation ne fait que prouver « le niveau d’insouciance et d’irresponsabilité de nos dirigeants ». En même temps, il a dénoncé la complicité de certains éléments de l’État et du secteur privé auteurs de tous ces désordres. Il a plaidé en faveur d’un consensus national avec une feuille de route afin de trouver une solution à la crise. En ce sens, il a lancé un appel patriotique.

« Une civilisation peut disparaître tout comme une maison peut tomber. Une civilisation peut disparaître quand ceux qui l’ont créée disparaissent. Nous sommes sur ce chemin en Haïti », a soutenu Fritz Alphonse Jean qui estime que nous devons remettre notre humanité en question. Dans l’intervalle, l’ancien Gouverneur de la Banque Central croit que seule une action collective peut nous sortir de ce chaos. 

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