Sanctions internationales : Ariel Henry appelé à choisir entre la « Justice » et la « Reconnaissance »

La Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Emmelie Prophète Milcé, a déclaré le jeudi 24 novembre dernier, que le gouvernement haïtien travaille sur la meilleure stratégie pour accéder aux dossiers de toutes les personnalités haïtiennes sanctionnées par les États-Unis et le Canada. Une annonce qui soulève des doutes légitimes.

Lors de sa participation, à l’hôtel Karibe, à un atelier de relancement du Comité de suivi de la chaîne pénale de la juridiction de Port-au-Prince, la titulaire du MJSP Emmelie Prophète Milcé a fixé la position du Gouvernement sur les sanctions americano-canadiennes contre les officiels haïtiens. La ministre a.i a informé que le gouvernement envisage de solliciter une communication des dossiers des personnalités politiques haïtiennes sanctionnées pour trafic illicite de drogue, blanchiment d’argent, corruption et financement des gangs armés.

« Le gouvernement est en consultation afin de trouver le meilleur moyen d’accéder aux dossiers des personnes sanctionnées par le Canada et les États-Unis. Le gouvernement travaille actuellement sur la meilleure formule pour adresser la question afin d’avoir une idée claire sur les motifs des sanctions, car les faits reprochés aux personnalités sanctionnées ont été commis sur le territoire haïtien », a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, dans une interview accordée à la Voix de l’Amérique, l’ex Premier ministre Laurent Salvador Lamothe a déclaré que c’est l’ancien président Michel Joseph Martelly qui avait pratiquement imposé Ariel Henry comme chef du gouvernement. « C’est le monde à l’envers, Ariel Henry est le pion de Michel Martely », a-t-il prononcé.

Jusqu’à date le neurochirurgien ne s’est toujours pas prononcé officiellement sur les sanctions américaines et canadiennes contre les anciens et actuels officiels haïtien pour leur implication dans la violence et l’insécurité généralisée en Haïti. Bien que ces derniers aient clamé leur innocence, tout en attribuant cette décision à des manœuvres visant à ternir leur image et demande des preuves, le gouvernement canadien dit détenir des preuves tangibles.

Entretemps, le silence du premier ministre Ariel Henry suscite une vague de questionnements. Ayant été choisi par Martelly, le neurochirurgien aura-t-il le courage de réclamer des suivis judiciaires ? Pourrait-il tourner le dos à son « maître » au profit de la justice ? Des questions qui demeurent pendantes.

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