12 ans après le séisme, Haïti n’est toujours pas prête à faire face aux catastrophes naturelles, déplore le RNDDH

Dans un rapport de 11 pages rendu public le 12 janvier 2022, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a dénoncé une absence de politique de construction parasismique 12 ans après le tremblement de terre dévastateur de janvier 2010.

« Aujourd’hui, douze (12) années après le séisme du 12 janvier 2010, Haïti ne compte pas plus d’hôpitaux ou de centres de santé qu’avant », a déploré le RNDDH tout en soulignant qu’à chaque désastre, les structures sanitaires existantes sont dépassées, puisque ne pouvant faire face aux demandes de soins de santé qui en résultent. 

Plus ailleurs, l’organisation de défense des droits humains évoque une absence de politique de construction parasismique. « Aucune politique de construction parasismique n’est connue ni appliquée. Et, la population haïtienne en général n’est pas plus sensibilisée qu’avant, pour adopter les comportements qu’il faut, en cas de tremblement de terre », a-t-elle ajouté. 

« Si pour le séisme du 12 janvier 2010, l’Etat haïtien pouvait avancer l’excuse de la surprise et de l’absence de formation, de capacités et d’aptitude dans la gestion de catastrophes de cette envergure, pour ceux survenus le 6 octobre 2018 et le 14 août 2021, l’échec cuisant essuyé dans la coordination de l’aide humanitaire est inexcusable », a poursuivi le RNDDH. 

Plus loin, il dénonce l’existence de camps d’hébergement 12 ans après. « Dans le département de l’Ouest, il existe encore des camps d’hébergement et sites de relocalisation qui ont été montés au lendemain du séisme du 12 janvier 2010 ou construits un peu plus tard, avec l’aide des agences humanitaires », a avancé le RNDDH arguant qu’aucune leçon n’a été tirée du tremblement de terre de 2010 et que le pays n’est pas préparé à répondre aux besoins des populations victimes.

Le RNDDH a tenu à préciser qu’en plus des difficultés quotidiennes liées à la pauvreté extrême dans laquelle patauge la population qui vit dans ces espaces, s’ajoutent les problèmes de sécurité, souvent insurmontables pour eux » tout citant des gangs armés qui ont choisi d’opérer dans des camps d’hébergement et sites de relocalisation, portant de nombreuses familles à s’exiler.

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