Affaire Jovenel Moïse-Transfert de présumés : « Un acte qui enterre la justice haïtienne », selon Steven Benoît et Gardy Maisonneuve

Le transfert aux États-Unis d’Amérique des nommés Christian Emmanuel Sanon, James Solages, Joseph Vincent et Germán Rivera Garcia, soupçonnés d’implication dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, ne laisse pas indifférentes des personnalités politiques et de la société civile haïtienne.

Réagissant sur ce dossier, l’ancien sénateur Steven Benoît estime que cette disposition expose au grand jour la faillite de l’Etat haïtien qui, dit-il, n’a fait montre jusqu’ici d’aucune volonté de permettre à ce que la lumière soit faite sur cette affaire. L’ex-parlementaire se montre très critique à l’endroit des autorités judiciaires haïtiennes qui, selon lui, n’ont pas été à la hauteur de leurs responsabilités. Le premier ministre démissionnaire de l’accord de Montana juge anormal le fait que ces présumés assassins soient jugés aux États-Unis pour un crime commis en Haïti.

« Cet acte montre clairement que le pays est sous tutelle », a déclaré, pour sa part, le responsable de Sant Karl Lévêque en référence au transfert aux États-Unis des présumés assassins du président Jovenel Moïse. « Cette pratique est liée à la mauvaise gouvernance », croit comprendre le père Gardy Maisonneuve. « Le pays a besoin de dirigeants capables de dire Non », a fait savoir le militant des droits humains, arguant que le crime a été commis en Haïti, et par conséquent les accusés devrait être entendus dans le pays.

Ces présumés assassins ont comparu devant le tribunal fédéral de Miami, mercredi 1er février 2023. Leur prochaine comparution est fixée au 15 février 2023. Ils rejoignent Mario Antonio Palacios Palacios, l’haïtiano-chilien Rodolphe Jaar et l’ancien sénateur haïtien Joseph Joel John, détenus aux Etats-Unis pour les mêmes motifs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page