Campagne de dénigrement contre le RNDDH : deux alliés d’Ariel Henry mis en cause

Une prétendue conversation trufée de controverses et de défauts d’authenticité, publiée sur les réseaux sociaux, vise à saper la réputation du Reseau national de défense des droits humains (RNDDH). Sur ce point, son directeur exécutif Pierre Espérance n’entend pas se laisser faire et promet de continuer le combat pour le rétablissement d’un État de droit en Haiti.

Deux alliés du Premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry, s’investissent à fond dans une campagne de dénigrement, d’assassinat de caractère contre le RNDDH, révèle mardi son responsable. Dans le cadre d’une interview accordée à Radio Kiskeya, Pierre Espérance, accuse Rose-Mila Petit-Frère et Fednel Monchéry, respectivement ancienne mairesse de l’Arcahaie et ancien directeur général du Ministère de l’Intérieur, d’être derrière les manœuvres déloyales, viles, visant à fragiliser la renommée de l’institution. Le dossier de Shelson Sanon, sur lequel la justice haitienne a déjà tranché, est désormais réccupéré par les détracteurs de l’organisation qui le considère comme un « pain béni » pour initier une campagne calomnieuse.

Droit dans ses bottes, Pierre Espérance hausse le ton et avise les adversaires de l’État de droit, de la reddition de compte qu’il n’entend pas fléchir face aux allégations mensongères soutenues par des partisans du régime. Deux grandes figures du gouvernement de facto sont parmi les cerveaux identifiés dans cette machine qui rêve de déstabiliser le RNDDH, dénonce-t-il.

Le défenseur des droits humains rappelle à ses détracteurs que l’organisation est un héritage collectif et ses bases sont enracinées. La conversation virale sur les réseaux sociaux prétextant un prétendu échange entre le numéro 1 du RNDDH et le nommé Shelson Sanon depuis son lieu d’incarcération, confirme ce laboratoire mis en place afin de tenter de renverser une œuvre construite au prix d’engagement et de sacrifice communs, rappelle Pierre Espérance.

De son côté, la directrice de programme du RNDDH, Marie Rosy Ducéna, revient sur les premiers pas de Shelson Sanon à la section technique de doléances de l’institution. Elle évoque un dossier traité avec les considérations habituelles de collectes des données. Le RNDDH ne faisait qu’accompagner le plaignant comme c’est généralement le cas pour les autres affaires reçues. Suivant l’acte posé, remontant en 2013, Shelson Sanon a dénoncé l’ancien Président du Sénat Joseph Lambert, qui voulait la tête des parlementaires, Levaillant Louis-Jeune et Sorel Jacinthe, deux anciens présidents de la Chambre des Députés.

De l’année 2013 jusqu’à novembre 2022, le RNDDH accompagnait financièrement Shelson Sanon pour payer ses avocats et pour s’assurer des soins de santé. Des documents administratifs de l’organisation consultés par le journal confirment des allocations mensuelles encaissées par des proches de Shelson Sanon, contrairement à ce qui se dit.

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