En un mois, 160 présumés bandits fauchés par le « Bwa Kale », selon le CARDH
Le Mouvement « Bwa kale » enclenché depuis le 24 avril 2023 par des membres de la population en réponse à la situation de terreur instaurée par les membres de gangs semble avoir porté fruits.
En effet, dans son rapport publié ce vendredi 26 mai 2023 intitulé « Impact du Bwa kale sur l’insécurité et le kidnapping », le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) révèle que pas moins de 160 présumés bandits ont été lynchés puis brulés vifs par des membres de la population dans le cadre de cette vengeance populaire dénommée « Bwa Kale », lancée le 24 avril dernier.
Le département de l’ouest est la région où plus victimes du genre ont été registrés avec un total de 134 cas, soit 83.75%. Il est suivi du département du Centre et de l’Artibonite qui comptent respectivement cinq (5) et neuf (9) cas.
Le CARDH note que ce réveil citoyen a conduit, du 24 avril au 24 mai 2023, à une réduction drastique des cas d’enlèvements et d’autres manifestations de la violence dont les tueries et les viols. Durant cette période, seulement 129 assassinats ont été enregistrés contre 146 cas listés pendant les vingt-trois (23) premiers jours du mois d’avril.
Face à ce résultat pour le moins visible, le CARDH pense que ce mouvement doit être encadré dans la perspective d’une sécurité durable. Sinon les répliques des gangs armés seront pires que les atrocités précédant le « Bwa kale », prévient cette structure évoluant dans le secteur des droits de l’homme.
En dernier ressort, elle recommande à ce que des dispositions soient prises en vue de limiter les éventuelles dérives au sein de ce mouvement. Pour ce qui a trait à l’organisation criminelle dont le mouvement « Bwa Kale » est la résultante, le CARDH préconise des mesures institutionnelles pour s’attaquer à sa partie visible représentée par des chefs de gang dont Ti Lapli et Izo.