La PNH fête ses 28 ans de création, le RNDDH se fait l’avocat des policiers « mal traités »

Sur fond d’insécurité quasi-généralisée, la Police Nationale d’Haïti souffle, ce lundi 12 juin, ses 28 bougies. L’occasion pour le Directeur Général de l’institution policière, Frantz Elbé, de se vanter de ses « menus résultats », tout réaffirmant l’attachement de la PNH à sa devise consistant à « Protéger et Servir ».

2 juin 1995 / 12 juin 2023, la Police nationale d’Haïti célèbre ses 28 ans de création. La cérémonie de célébration s’est déroulée dans les locaux de l’académie nationale de police sur la route de Frère à Pétion-Ville, en présence du ministre de la justice Emmelie Prophète, des membres du corps diplomatique, entre autres.

Dans son discours de circonstance, le Directeur général de la PNH Frantz Elbé s’est vanté de ses petits résultats à la tête de l’institution policière. Le chef de la police n’a pas raté l’occasion pour saluer la mémoire des nombreux policiers victimes lors des opérations de la PNH, dont certaines bâclées.

Si les syndicats de la police nationale se plaignent du mauvais traitement des policiers, notamment dans la question relative à la rémunération, le patron de la PNH salue et remercie le gouvernement pour son accompagnement à l’institution policière.

Pour sa part, la ministre de la justice et de la sécurité publique, Emmelie Prophète, a dénoncé le nombre de policiers et policières victimes dans l’exercice de leurs fonctions dans des conditions troublantes et révoltantes durant les 28 ans d’existence de l’institution policière. Selon Emmelie Prophète, la célébration des 28 ans de création de la PNH, c’est aussi l’occasion de se souvenir des événements malheureux auxquels l’institution a dû faire face.

Si récemment Emmelie prophète a déclaré qu’il existe des « territoires perdus » en Haïti tout en invitant la population à pratiquer la légitime défense, aujourd’hui la ministre réaffirme son engagement et sa confiance dans l’institution policière, tout en invitant les policiers à redoubler d’efforts en vue de donner plus de résultats.

Et c’est dans ce contexte de célébration que le Réseau National de Défense des Droits Humains(RNDDH) dénonce les conditions de travail désastreuses des agents de l’institution policière. Des commissariats en piteux état, manque de matériels, bref, le tableau est sombre pour la PNH, dont les membres sont frappés aussi par l’insécurité.

Dans un rapport publié le 11 juin, l’organisme de défense des droits humains qui critique les autorités en place qui sont de connivence avec les gangs armés, a révélé que 58 policiers ont été assassinés pour la période de juin 2022 à juin 2023.

Face à cette situation lamentable, le réseau national de défense des droits des humains recommande au haut commandement de la PNH d’offrir de meilleures conditions de travail aux agents, de construire et de réaménager les locaux des postes de police, de procéder à la certification des agents de la PNH, mais aussi et surtout de réviser à la hausse le salaire des policiers.

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