Préoccupé par la recrudescence de la violence, le BINUH exige l’arrestation de Jimmy « Barbecue » Chérizier
Face à la recrudescence de la violence armée, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a exigé au gouvernement de poursuivre les chefs de gang notamment Jimmy Chérizier, alias « Barbecue » pour son implication présumée dans diverses attaques criminelles perpétrées dans le pays.
« Nous encourageons une fois de plus les autorités haïtiennes à poursuivre les auteurs présumés de crimes, d’abus ou de violations des droits de l’Homme, et d’exécuter les actes judiciaires émis, y compris le mandat d’amener émis à l’encontre de plusieurs chefs de gangs, notamment Jimmy Cherizier, alias « Barbecue », visé par un mandat émis en février 2019 pour son implication présumée dans les attaques de Grand Ravine, en Novembre 2017 », peut-on lire dans une note de presse dont la rédaction du journal a eu copie.
« Il serait impliqué également dans des attaques de La Saline en novmembre 2018, de Bel-Air en novembre 2019 et plus récemment dans les incidents meurtriers dont celui de Pont Rouge et Cité Soleil », a poursuivi le communiqué acheminé à la rédaction. Par ailleurs, le BINUH a tenu à rappeler que « ces violations pourraient constituer des crimes internationaux en vertu du droit relatif aux droits de l’Homme et constituent également des crimes relevant du droit pénal haïtien ».
Le BINUH qui se dit préoccupé face à la recrudescence de violence des gangs armés souligne qu’il a dénombré, entre janvier et juin 2020, au moins 159 personnes tuées et 92 autres blessées – y compris des enfants, en raison de la violence liée aux gangs.
« Les responsables doivent être arrêtés et poursuivis et l’État, à travers ses institutions, doit prendre des mesures effectives pour protéger le droit inaliénable à la vie de tous les citoyen(ne)s et mettre fin à l’impunité et aux cycles répétitifs de violence en Haïti, estime-t-il.
Dans la foulée, le BINUH a plaidé en faveur de l’encadrement de la PNH et de la CNDDR en vue de l’éradication des gangs armés à travers le pays « Nous voudrions également rappeler au Gouvernement l’importance de doter la Police Nationale d’Haïti (PNH) et la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion (CNDDR) de moyens financiers et logistiques adéquats, dans le cadre d’un processus transparent des marchés publics, pour bien remplir leurs missions respectives et nous encourageons les partenaires internationaux à continuer leur appui à ces institutions clés pour l’état de droit en Haïti, a-t-il ajouté.
Rappelons que la coalition criminelle G9, regroupant un ensemble de gangs, supportée par le pouvoir en place, selon des organisations de défense des droits humains, est dirigée par Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », ancien policier devenu chef de gangs notoires qui, selon des riverains, sème la terreur au bas de Delmas et dans d’autres quartiers défavorisés comme La Saline, Pont Rouge et Cité Soleil à des fins politiques.
Joubert Joseph / HIP