Commémoration des deux ans de l’assassinat de Jovenel Moïse : une justice à double vitesse

À Port-au-Prince, au Cap-Haïtien, à Port-de-Paix, à Trou-du-Nord, des activités commémoratives ont été organisées vendredi pour marquer la date du 7 juillet ramenant la deuxième année de l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Le traitement du dossier au niveau de la justice et le peu d’engagement manifesté par des anciens collaborateurs du président assassiné à voir la justice triompher préoccupent certains alliés du défunt.

Contrairement à la grande mobilisation engagée en 2022, la deuxième année de commémoration de l’assassinat du 58ème Président d’Haïti, Jovenel Moïse, comporte un aspect terne. À Pèlerin 5, devant le domicile du couple présidentiel, l’absence des anciens ministres, conseillers et collaborateurs de Jovenel Moïse a impacté les activités socioculturelles initiées par ses sympathisants.

Le chanteur de la formation à tendance racine « Rèv la », Jean-Raynald Bruno (Ti Pay) et Marcelin Mertyl (Arab la) se sont faits distinguer à travers des initiatives visant à rehausser l’événement. Des cérémonies mystiques et des performances culturelles ont rassemblé quelques dizaines des curieux dans l’environnement de la résidence de Jovenel Moïse.

Pour certains supporters du défunt, le premier ministre, Ariel Henry, est le principal responsable du crime. Selon Jean-Raynald Bruno (Ti Pay) et Marcelin Mertyl (Arab la), la présence du neurochirurgien à la Primature reste un obstacle à la manifestation de la vérité et de la justice dans l’assassinat.

Les auditions entamées par le juge Walter Wesser Voltaire dans le cadre de l’enquête ne sont que de la poudre aux yeux. Toutes les actions se révèlent orientées et dirigées contre un secteur, car le juge instructeur a les mains liées, soutiennent-ils. La démission du premier ministre Ariel Henry fera bouger les lignes, croient-ils.

Dans les rues de Pétion-Ville, un petit groupe de militants qui accompagnaient l’activiste politique, Rosemond Jean, tenaient une mobilisation devant le siège du Bureau Intégré des Nations-Unies (BINUH) pour appeler à la mise sur pied d’un Tribunal international pour juger les coupables.

Au Cap-Haïtien, une messe de requiem devant une assistance clairsemée interpelle à propos des annonces à grand renfort formulées la veille par des alliés du feu président. Réalité quasi similaire à Trou-du-Nord où peu de citoyens s’étaient mobilisés pour marquer la date. S’il est vrai que des partisans et adeptes du Jovenelisme saluent la condamnation de l’homme d’affaires Rodolphe Jaar dans l’assassinat, d’autres dénoncent le traitement accordé au même dossier dans deux juridictions de valeur distincte.

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